L'histoire d'un voyageur qui a décrit avec force détails ce qu’il a vu en traversant l’Algérie et la Kabylie en 1871 :
" Je suis arrivé ici de nuit, après avoir traversé la partie orientale de la Mitidja, maintenant presque aussi bien cultivée que le reste de la plaine. On m’avait prévenu que Ménerville (Thénia en arabe, Tizi Naïth aïcha en kabyle) n’est pas autre chose qu’une vaste cantine.
Aussi n’ai-je été qu’à demi surpris, hier soir, en parcourant la principale rue du village à la recherche d’un gîte, de ne voir que quatre maisons, quatre auberges. Cependant, en consultant mon guide Piesse en chemin de fer, j’avais lu que Ménerville est habitée par près de huit cents Européens ; je me suis endormi en me demandant si je n’étais pas victime d’une mystification, et si Ménerville existait bien ailleurs que dans l’imagination de la librairie Hachette.
Au jour, cette impression s’est modifiée. Une grande place plantée d’arbres qui seront grands dans quelques années, avec la mairie et la gendarmerie sur les côtés ; une jolie petite église ; une prison et un bel hôpital de cent vingt lits ; des rues bien tracées, mais incomplètement bâties ; des auberges et de nombreux débits de boissons à l’usage des ouvriers qui travaillent à la ligne du chemin de fer ; quelques maisons de colons bien construites ; des cabanes en planches pour les habitants trop peu fortunés pour faire construire ; des gourbis pour de plus pauvres encore : tel est Ménerville, tête de ligne actuelle de l’Est- Algérien. Mais il n’y a pas lieu de rire, car tel qu’il est ce village représente une somme de travail respectable, courageusement entrepris et qui mérite le succès ; dans quelques années sans doute, lorsque la locomotive courra d’un côté jusqu’à Constantine, de l’autre jusqu’à Tizi-Ouzou, le village d’aujourd’hui aura passé au rang des villes. Actuellement, Ménerville offre cet intérêt spécial qu’on peut y saisir sur le vif l’histoire des débuts de presque toutes les localités algériennes qui se sont créées depuis la conquête.
C’est aux cantiniers qu’il faut remonter, si l’on veut trouver leur première origine. Ces industriels besogneux, sans sou ni maille, suivent partout les agglomérations d’hommes, troupes en campagne ou chantiers de travaux publics, pour débiter des petits verres et vendre les objets indispensables à la vie. Il n’est pas nécessaire d’avoir un bien gros capital pour entreprendre ce métier. On commence par vivre sous une mauvaise cabane en diss et en broussailles qui ne coûte que la peine de l’élever et qui offre l’avantage de se déplacer sans difficultés pour suivre le régiment ou le chantier. Au bout d’un certain temps, si l’on a gagné quelque argent et si l’on trouve un point où il y ait chance de vendre continuellement aux voyageurs et aux passants, on s’y fixe et l’on construit une baraque en bois ; quelques années plus tard, si les affaires sont satisfaisantes, on fait bâtir une habitation en pierres pour avoir davantage ses aises et revenir à la vie civilisée. La réunion de plusieurs de ces maisons de cantiniers donne naissance au village, et c’est ce qui a fait dire plaisamment que l’absinthe a colonisé l’Algérie. Bientôt quelques-uns de ces modestes commerçants, ceux qui ont le mieux réussi, demandent des concessions de terrain au gouvernement, s’il y en a de vacantes aux environs. Ils cultivent, bien ou mal ; peu importe ; mais la culture commence. Plus tard arrivent des colons, qui, venus de France dans le seul but de demander leur subsistance au lot de terrain qu’ils ont reçu de l’État, font faire à l’agriculture un nouveau progrès. Avec le temps, des colons libres se présentent, et des transactions ont lieu soit avec les premiers émigrants, soit avec les indigènes. Dès lors la colonisation a définitivement jeté ses racines dans la contrée, et si la terre est fertile et les saisons propices, elle prendra un essor que rien n’arrêtera. Telle est l’histoire de Bel-Abbès, de Boufarik, de Philippeville (Skikda) et de bien d’autres localités algériennes. Espérons que la liste n’est pas close et que beaucoup de noms nouveaux viendront s’y ajouter encore.
Dès mon lever, je suis monté sur une des hauteurs qui dominent Ménerville, afin de me rendre compte de la configuration du pays. Le village est bâti entre deux collines peu élevées et revêtues de buissons épineux, sur le col même des Beni-Aïcha, ce qui en fait la porte de la Kabylie. Ses maisons, à demi cachées dans la verdure des arbres, et sa petite église, qui élève vers le ciel la flèche de son clocher d’ardoise, occupent le sommet d’un dos d’âne dont les deux versants, couverts de cultures, descendent vers l’oued Isser et vers l’oued Corso. Dans le lointain, vers l’est, se dresse la masse sombre des montagnes kabyles, couronnées par le Djurdjura aux sommets neigeux et baignant leur pied dans le lit caillouteux de l’Isser."
Ernest Fallot, Ménerville, le 12 mars 1884, un simple voyageur !
Méditer sur cet article écrit il y a 150 ans
ALILOU
- Tuesday 13 May 2014 17:19
Thenia c'est aussi la circulation et les accidents sur la maudite route, cette semaine on a recenser plusieurs cas.
Allah ijib alkheir.
guest
- Tuesday 13 May 2014 10:04
THENIA. IL NE RESTE QUE LE NOM
MIMIH
- Monday 12 May 2014 23:46
Après le transfert des consultations des service spécialisés le privé c'est le gagnant a thenia.
Galek
Ya wih alguelil wine irouh wine.
ALGERIAN
- Monday 12 May 2014 15:42
A MIMIH - Dimanche 11 Mai 2014 16:00
Donc les immigrés vont passé un ramadhan et un aid el fitr inchaalah au bled sans la placette cette année.
ALILOU
- Sunday 11 May 2014 22:23
A MIMIH - Dimanche 11 Mai 2014 16:00
Sans la placette le ramadhan 2014 c'est le plus différant des autres.
MIMIH
- Sunday 11 May 2014 16:00
A guest - Samedi 10 Mai 2014 17:49
Le Ramadhan de cette annee sera InchaAllah en meme temps que celui de 1981.
Avec la difference pas de placette pour nos soirées ramadhanesque.
Ou vont joué les enfants aussi les soirées e du ramadhan et les journées de l'aid ?
MIMIH
- Friday 4 April 2014 22:46
A Un thenois - Vendredi 04 Avril 2014 17:04
Puisque les français on reconstruit avant dans les années 1800, pourquoi pas avec LES ALGERIENS.
Un thenois
- Friday 4 April 2014 17:04
Inchalah un centre ville mieux qu'avant, tu sais MIMIH que la profondeur de ce terrain est de 14 mètres , donc la reconstruction est possible.
MIMIH
- Friday 4 April 2014 12:03
Ya hasrah
On réclame un centre ville BON VIVANT COMME AVANT ( sa placette et tous ses magasins et peut être mieux qu'avant) ya 3ami ahmed.
Inchaalah thenia ne sera pas seulement un point de passage le pont (auto-route) et avec sa gare (ya3ni guentra alfougue ou guentra altahte)
THENIA MERITE QU'ON LUI REND SON ANCIEN VISAGE.
Merci.
ALILOU
- Wednesday 2 April 2014 22:14
A MIMIH
Pourquoi le remblai après les travaux et pas autre chose, il ya toujours des solutions pour faire mieux.
Ont veut l'ancienne menerville messieurs.
MIMIH
- Wednesday 2 April 2014 10:36
Loukane atweli ya menerville loukane atwali.
Rabah Lela
- Wednesday 2 April 2014 01:18
Slm nos condolences a la famille boutiche Djamel Ali Brahim et Djilali du dece de Leure mere 3athama allaho adjrakom Ina lillah wa Ina ilayhi radjioon slm
ALILOU
- Tuesday 22 October 2013 19:43
Thenia est devenue une ville des coupures d’électricité, coupures d'eau alors ou est le problème ya nace ?
guest
- Tuesday 22 October 2013 16:46
a ali .amak ahmed bandou yamchi 500km /h marchariere sourtou ki dare m3ahe bouzouwade yamchi 1000km/h marchariere fi 5 snine 3amek hmed maydire walou matastanawe man3andou walou pisque makhalache rjale ta3 sahe yakhadmou m3ah dare ghir hbabo fi les poste ta3 draheme ou khala rjal li yhabou yakhadmou fi bara ou thenia ga3 rahi conta 3lih .
Ali
- Monday 21 October 2013 23:06
3ami ahmed a ce que je connais, vous n'êtes pas un homme qui fait marche arrière, inchaalah avec vous thenia retrouvera sons visage après toutes ses années neutres, et votre longue expérience autant que maire servira aux autres.
Bonne chance.
menervillois mareg
- Sunday 20 October 2013 20:30
Je suggère de laisser notre maire travailler et on fait une petite expérience dans notre apc :
Que les autres restent comme observateurs parceque c'est le plus expérimenté au poste de maire,
pour moi c'est la solution, qui dit plus.
bonne chance ou athalaw fi arwahtikoum je vais en mission.
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